Maltraitances infantiles : des ressources pour mieux agir
Une étude de 2016 estime à 1 milliard le nombre d’enfants ayant subi des violences dans le monde.
L’OMS en a fait une question prioritaire en développant des stratégies pour mettre fin à la violence à l’encontre des enfants.
En France, selon une étude de 2002, seuls 5% des signalements pour maltraitances des enfants proviennent du corps médical.
Pourtant, les professionnel·les de santé ont obligation, comme n’importe quel·le citoyen·ne, de « porter assistance à une personne en danger » et notamment de protéger les enfants. Cela fait partie des dérogations au secret professionnel. (Cf HAS nov.2014)
En tant que féministes, il nous paraît essentiel de s’emparer du problème majeur des maltraitances et violences faites aux enfants et aux adolescent·es.
En tant que professionnel.les de santé, nous avons un rôle important à jouer dans la protection des enfants, pourtant, peu d’entre nous agissent.
Le 20 novembre est la journée internationale des droits de l’enfant, le 18 novembre la Journée européenne pour la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels et le 10 novembre la Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire.
C’est pourquoi, Pour une M.E.U.F. (Pour une Médecine Engagée Unie et Féministe) a décidé de faire du mois de novembre 2022, un mois de sensibilisation aux maltraitances faites aux enfants et aux adolescent·es.
Chaque jour, nous avons partagé sur nos réseaux sociaux des ressources pour s’informer et se former sur le sujet.
Nous n’avons bien sûr pas pu faire une liste exhaustive, les choix ont été difficiles. Nous avons tenté de sélectionner des ressources qui nous paraissent pertinentes pour couvrir largement le sujet.
Nous espérons ainsi contribuer à faire exister cette question dans le débat public, inviter à une prise de conscience de l’ampleur et de la gravité du sujet et vous aider à agir.
Vous retrouverez dans cet article toutes les ressources qui ont été partagées.
N’hésitez pas à le diffuser largement autour de vous, dans vos milieux personnels et professionnels.
Où et comment se former et s'informer ?
Formations et documents généraux :
MOOC « Agir contre les maltraitances vis-à-vis des enfants : l’affaire de tous » : datant de 2016, s’adresse comme son nom l’indique à tout le monde, professionnel·les de l’enfance comme citoyen·nes, permet d’avoir un aperçu global des maltraitances faites aux enfants, de leurs conséquences, leur repérage et leur prise en charge. Inscription ou liste des cours en vidéo. MOOC « Protection de l’enfance » : réalisé par le CDEF (Centre Départemental Enfance et Famille) de Gironde, aborde le système de protection de l’enfance en France, son historique, les aspects juridiques et le fonctionnement de l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance). MOOC spécifique « Les professionnels de santé acteurs de la protection de l’enfance » : réalisé aussi par le CDEF (Centre Départemental Enfance et Famille) de Gironde, plus court, aborde le rôle et les spécificités des professionnel·les de santé. 
Document « Agir contre la maltraitance – guide juridique pour les professionnels de l’enfance » : aborde notamment la question du secret professionnel ainsi que le signalement et les suites judiciaires possibles. Recommandations médicales :
Fiche mémo de la HAS (Haute Autorité de Santé) : plutôt à destination des professionnel·les de santé, sur le repérage clinique des maltraitances faites aux enfants et les conduites à tenir, avec quelques cas particuliers (mort inattendue du nourrisson, syndrome du bébé secoué et maltraitances sexuelles). Rappel que l’obligation d’agir pour protéger un enfant en danger passe au-dessus du secret médical.
Recommandations spécifiques de la HAS concernant le syndrome bébé secouéGuide spécifique aux violences sexuelles :
« Dictionnaire des idées reçues » : réalisé par l’association belge Parole d’enfants, très complet et aborde des sujets très pertinents et habituellement tabous tels que le plaisir corporel qui peut être ressenti pendant les maltraitances sexuelles ou encore la supposée fatalité de la vie des victimes (de faire subir des agressions à leur tour ou d’avoir une vie « fichue » par exemple)NB : Nous ne cautionnons pas les derniers paragraphes de la lettre F, qui sous-entendent une vision péjorative de l’homosexualité. Nous avons contacté l’association, qui est tout à fait d’accord avec cette lecture et regrette cette formulation. La brochure est ancienne (2004) et des réflexions sont en cours de leur côté pour la modifier ou la supprimer.
Réflexions autour des enfants et ados déjà pris·es en charge par l’ASE :
Une fois qu’iels sont suivi·es et/ou placé·es, on pourrait s’attendre à ce qu’iels soient protégé·es, car accompagné·es voire sorti·es de l’environnement familial.
Malheureusement c’est loin d’être toujours le cas, du fait de l’immense manque de moyens dans les divers secteurs de protection de l’enfance, du manque également de formation de certains professionnel·les et surtout du manque de volonté politique.
Enquête « Violence sous protection : Expériences et parcours des jeunes récemment sortis de placement » : aborde la question sous l’angle des violences entre personnes, ainsi que des violences structurelles à partir d’entretiens avec des jeunes concerné·es. Parmi les jeunes que la France est censée protéger, le cas des mineur·es étrangers isolé·es sur le territoire, appelé·es officiellement « Mineur·es Non Accompagnés », est marquant.
De nombreuses associations dénoncent depuis des années, les violations graves de leurs droits et suite à leur saisine, le Comité des droits de l’enfant de l’ONU est en cours d’enquête sur la situation en France.
Numéro « Mineurs mal accompagnés » de la revue Plein droit du GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigré·es) : apporte des réflexions et des retours de professionnel·les, de militant·es et d’universitaires. 
Site InfoMIE : peut sembler difficile à lire au premier abord, mais mine indispensable de ressources sur la prise en charge des « Mineur·es Non Accompagné·es » : questions juridiques, santé, protection de l’enfance, questions administratives type droit au séjour, etc.Intersexuation et mutilations génitales :
Les enfants intersexué·es sont victimes de discriminations et surtout de violences médicales, dès leur naissance.
Le travail du Collectif Intersexe Activiste à ce sujet est incontournable.
Vidéos sur la question des enfants intersexué·es : Protégeons les enfants intersexes et Enfants intersexes, l’urgence d’attendre Vidéo d’information générale sur l’intersexuation : Qu’est-ce que l’intersexuation ou ce document résumé Formation Baadon sur les mutilations sexuelles féminines : redonnent la parole aux concerné·es, loin des regards néo-colonialistes sur la question. Handicap :
Parmi les enfants en situation de handicap, les victimes de violence sont encore plus nombreuses.
Il y a 2 aspects à ces violences : les violences institutionnelles et les violences individuelles.
La France a été plusieurs fois épinglée à propos du recours trop systématique à l’institutionnalisation, par exemple par l’ONU ou encore le Conseil de l’Europe.
Il est urgent de faire des enfants en situation de handicap une priorité dans la prévention, la protection et l’accompagnement.
Fiche info Handiconnect : chiffres sur le taux plus élevé de violences physiques comme sexuelles chez les enfants en situation de handicap, informations sur le repérage et la prise en charge, et liste de ressources utiles. Harcèlement scolaire :
Site du ministère de l’Éducation Nationale : informations générales incluant le numéro gratuit 30 20 pour obtenir écoute et conseils sur le sujet. Malle de ressources sur le cybersexisme du centre Hubertine Auclert : références pour les professionnel·les mais aussi d’autres à destination des enfants et des jeunes.Comment aborder le sujet des maltraitances avec les enfants et les ados ?
Respect et consentement :
BD d’Elise Gravel : permettent d’aborder les principes de respect, de consentement, de discrimination ou encore d’intimidation, accessibles aux jeunes enfants.
Le jeu du consentement, de la gamme Sexploration : jeu de rôle à partir de cartes qui permet de réfléchir autour du consentement, plutôt à destination des ados, mais peut être joué également avec des pré-ados en retirant les cartes concernant directement la sexualité.Maltraitance :
« Le club des tachés » : court métrage d’animation sur la sensibilisation à la maltraitance infantile en général « Bruised » : film d’animation plutôt au sujet maltraitance physique et à destination d’enfants plus jeunes. Violences sexuelles
« Kiko et la main » : vidéo courte et simple, adaptée pour des enfants très jeunes ou des enfants/ados avec handicap intellectuel. Il y a également un livre, un manuel et des affiches de la même collection. Tout ce matériel est disponible en plusieurs langues (surtout européennes, mais pas seulement). Projet « Le loup » : par Mai Lan Chapiron, outil de prévention au sujet de l’inceste dans lequel plusieurs notions importantes sont abordées : les secrets ou l’inversion de culpabilité, par exemple. Des pistes sont données à l’enfant en l’amenant à se questionner sur la ou les personne·s de confiance autour de lui. Le kit est composé d’un livre, d’une chanson et d’une vidéo, le tout adapté à partir de 4 ans. Il y a également une affiche de prévention.
« La princesse sans bouche » : conte au sujet de l’inceste, accessible à partir de 5-6 ans. Il raconte de façon imagée l’histoire d’une princesse qui subit de l’inceste par son père, l’inaction de sa mère et son chemin à elle pour ensuite retrouver sa voix. Livret « Stop aux violences sexuelles faites aux enfants » édité par Bayard : sous forme de BD accompagnées d’explications et destiné aux 7-13 ans, il évoque des situations variées avec des agresseurs qui agissent en ligne, en famille ou lors de cours de sport. Site de l’association ARASAAC : documents pour animer des ateliers destinés à un public avec difficultés de communication (handicap intellectuel, barrière de langue,…) avec notamment un kit sur la prévention des abus et un autre sur les parties intimes.Harcèlement scolaire et discriminations
« Stop La Violence » : jeu en ligne à destination d’ados sur le harcèlement scolaire. Il s’agit de résoudre 3 enquêtes grâce à des indices. Après chaque enquête, un livret d’informations est fourni. Nous souhaitions également évoquer la transphobie, qui concerne malheureusement beaucoup d’adolescent·es. Avec les polémiques actuelles, il nous parait essentiel que les jeunes puissent bénéficier de supports adaptés.
« Je m’appelle Julie » : livre de Laurier The Fox et Caroline Fournier, permet d’aborder la question de la transidentité avec des enfants, dès le plus jeune âge. Parcours de protection de l’enfance
Galurin et Mélusine : collection de livres accessibles aux tout petits (à partir de 3 ans) abordant les parcours de protection de l’enfance : familles d’accueil, visites médiatisées ou encore audiences au tribunal, situations trop souvent invisibilisées et qui peuvent entrainer isolement voire stigmatisation. Que faire face à une situation concrète concernant un enfant victime ?
Situation de violence, pour toustes
Vidéo n°1 du CRIAVS (Centre de Ressource pour les Intervenants Auprès des Violences Sexuelles) d’Ile-de-France : présente brièvement des conseils pour recueillir la parole d’un enfant qui révèle des violences. 
119 : référence incontournable pour savoir quoi faire face à une révélation ou une suspicion de violence subie par un enfant , à contacter par téléphone, via un chat en ligne, ou en visio en LSF. N’importe qui peut les contacter pour avoir des conseils ou faire part d’une situation préoccupante, que ce soit les enfants elleux-mêmes, le grand public ou les professionnel·les de santé, du travail social ou de l’éducation nationale, par exemple.
Il n’est pas nécessaire d’avoir de certitude pour les contacter : au contraire, les équipes du 119 peuvent vous apporter des conseils et vous dire, justement, si ce que vous décrivez requiert un signalement ou non. A noter que les appels peuvent être anonymes.
Situation de violence, pour les professionnel·les (notamment de santé)
Synthèse des recommandations de la HAS (Haute Autorité de Santé) : publiées en 2017, sous forme d’arbre décisionnel interactif avec des liens à cliquer; résume la conduite à tenir en cas de suspicion ou de certitude de violences, d’urgence ou non, comment choisir entre information préoccupante et signalement. Parmi les liens du document, il y a celui très utile pour retrouver les coordonnées des tribunaux auxquels adresser les signalements le cas échéant.
Modèles de certificats médicaux à rédiger pour un signalement, si vous ne savez pas comment faire. Signalement ou sur demande spontanée.
En tant que professionnel·le de santé, nous vous conseillons de noter dès maintenant les coordonnées de la CRIP (Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes) de votre département. Mais si vous ne les avez pas sous la main le jour où c’est nécessaire, vous pouvez également passer par le 119. Situation de discriminations
Défenseur des enfants : possibilité de le saisir devant une situation de discrimination ou difficulté avec une institution, afin d’accompagner et aider un enfant à faire valoir ses droits ; gratuit.Associations
Elles sont des ressources indispensables pour accompagner des enfants ou des familles, que ce soit sur le plan juridique, social ou psychologique.
L’Enfant Bleu : ligne d’écoute; s’adresse aussi bien aux enfants et ados victimes, aux professionnel·les, aux témoins mais aussi aux adultes victimes dans l’enfance. Elle prend en charge tous les types de maltraitances dans l’enfance. Elle propose une écoute, une aide psychologique ou juridique. France victimes : antennes départementales dans lesquelles on propose un accès à une aide juridique et psychologique pour les victimes de tous types de violences. Face à l’inceste : livres de recueils de témoignages sur le sujet « Révéler l’inceste à son entourage », « Vivre en couple après l’inceste » ou encore « Être parent après l’inceste », guides pour le parent protecteur ou pour les parents en général. SOS Inceste pour Revivre : créée en 1985 par Eva Thomas, a 3 antennes (Grenoble, Clermont-Ferrand, Nantes) et propose des groupe de paroles pour des personnes victimes ou leurs proches, une bibliothèque et une permanence téléphonique. Collectif d’Aide Internationale Inceste et Pédocriminalité : propose des groupes de parole en distanciel, ce qui peut se révéler très utile pour des personnes ne vivant pas dans des grandes villes. Organisée en plusieurs antennes départementales, elle peut fournir de l’aide alimentaire, de l’hébergement ou du soutien moral, notamment pour des jeunes majeur·es sortis de l’ASE, qui sont malheureusement trop souvent isolé·es.
France Parrainages : parrainage d’enfants placés, pour accompagner de manière très concrète et très utile un enfant pris en charge par l’ASE.Des ressources pour aller plus loin dans la réflexion
Protection de l’enfance
Livre « Dans l’enfer des foyers » et son adaptation en téléfilm « L’enfant de personne » : illustration des parcours de prise en charge par l’ASE à travers l’histoire de Lyes Louffok. Documentaires « Enfants placés : les sacrifiés de la République » et la suite « Enfants placés : que fait la République ? » : diffusés ces dernières années sur France Télévisions, sur la situation actuelle de la protection de l’enfance en France et notamment des moyens alloués. Prostitution des mineur·es – travail de l’association communautaire Itinéraires Entr’actes : basée à Lille, référence sur ce sujet très complexe à appréhender que rencontrent souvent les professionnel·les de la protection de l’enfance, film où la parole est donnée à des jeunes concerné·esPodcasts :
« Un micro au tribunal » : par Médiapart, plusieurs épisodes concernent le travail des juges des enfants, que ce soit côté protection de l’enfance ou côté pénal, témoignages et analyses de professionnel·les et de jeunes. Podcastine : 2 épisodes qui évoquent le devenir des jeunes majeurs sortant de l’ASE et le manque de moyens, en prenant l’exemple de la Haute-Garonne, ici et ici. « Les enfants enfermés ou l’éducation sous contrainte » : La série documentaire de Radiofrance, aborde la question de la délinquance, la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse), la spécificité des jeunes filles et le sexisme de la justice, ainsi que la question des jeunes étrangèr·es. « Marseille, mineur·es isolé·es en danger » : série de Programme B en 3 épisodes, témoigne de la réalité des (non) prises en charge des jeunes en exil et isolés. Violences sexuelles, pédocriminalité et inceste
Livres :
« Le berceau des dominations » de Dorothée Dussy : récemment réédité, ouvrage de sciences humaines qui peut être difficile à lire, car on y trouve des entretiens avec des hommes condamnés pour viol sur des enfants de leur famille mais il étudie des aspects essentiels de l’inceste. Dorothée Dussy montre comment l’inceste structure l’ordre social et est un outil de formation à la domination de genre. « Pardon » de Eve Ensler : livre court de fiction inspiré de l’histoire de l’autrice, dans lequel elle imagine que son père violent (physiquement et sexuellement) lui écrit une lettre d’excuse. Loin des injonctions judéo-chrétiennes à pardonner qui sont parfois faites aux victimes, Eve Ensler a voulu dénoncer le fait qu’elle n’ait jamais lu d’excuses publiques d’un seul homme responsable de violences sexistes. Pour elle, demander pardon n’est pas seulement le dire : c’est aussi chercher à comprendre son acte, sa responsabilité, son intention, se demander ce que la victime a ressenti et lui assurer qu’on ne recommencera jamais. « La petite fille sur la Banquise » d’Adelaïde Bon : roman autobiographique dans lequel elle raconte l’agression sexuelle qu’elle a subie dans l’enfance avec un vécu d’amnésie partielle et les souffrances qui suivirent. 20 ans après, elle est recontactée par la brigade des mineurs qui a ré-ouvert le dossier d’un pédocriminel en série. C’est au moment du procès qu’une partie des souvenirs vont resurgir. « Plaisir honteux » de Michelle Desaulniers : livre peu connu qui étudie la question tabou du plaisir corporel pendant les agressions sexuelles. N’étant plus édité, il existe seulement en version numérique. Vous pouvez en lire des extraits ici.Podcasts :
« La Fille sur le canapé » : série de podcasts d’Axelle Jah Njiké qui aborde la question de l’inceste dans les communautés afro-descendantes et évoque le racisme présent dans les prises en charge. A noter qu’il peut être difficile à écouter car il y a beaucoup de témoignages de violences dans certains épisodes.
Vous pouvez retrouver sa retranscription écrite ici.
« Inceste et pédocriminalité, la loi du silence » : épisode d’Un podcast à soi de Charlotte Bienaimé, analyse intéressante, peut aussi être difficile à écouter en raison de la présence du témoignage d’un père incesteur et que l’on peut discuter ce choix. Films :
« Festen » : film de 1998 de Thomas Vinterberg, belle mise en images de la question du secret et des dynamiques familiales autour de l’inceste. « Elle ne pleure pas, elle chante » : film de 2011 réalisé par Philippe de Pierpont, aborde aussi la question de l’inceste à travers l’histoire d’une femme dont le père se retrouve dans le coma et qui prend ce temps pour lui parler de ce qu’elle a subi enfant. Il aborde aussi le sujet de la révélation de l’inceste à l’entourage. « Les chatouilles » : film d’Andréa Bescond et Eric Metayer, sorti en 2018, raconte l’histoire inspirée de la vie d’Andrea Bescond qui a subi des violences sexuelles dans son enfance par un ami de sa famille. A travers la danse, Andréa Bescond trouve un moyen pour s’échapper. « Inceste, le dire et l’entendre » : récent documentaire d’Andrea Rawlins-Gaston, diffusé sur France 3, peut être difficile à visionner car on y raconte des détails d’agressions et leurs conséquences, mais comme le dit une des personnes qui témoignent « On l’a vécu, vous pouvez l’entendre. »Ressources web :
Thread Twitter de Carabine à Citron : ressources intéressantes sur l’inceste pour poursuivre la réflexion.Violences conjugales et violences basées sur le genre
Les violences faites aux femmes et celles faites aux enfants sont liées. Dans le cadre de violences conjugales, les enfants peuvent être considérés comme victimes également.
Kit de formation MIPROF (Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains) : court métrage mettant en scène des adultes ayant été exposés aux violences conjugales dans leur enfance ainsi qu’un livret explicatif sur cette question. Une version du film est disponible pour les personnes sourdes, malentendantes ou malvoyantes (LSF, audiodescription et sous-titrage en français) en écrivant à formation@miprof.gouv.fr
Brochure « La santé des enfants exposés aux violences conjugales » : rédigée à destination de parents mais peut être intéressante pour tous·tes. Guide à destination des professionnel·les de santé : réalisé par Anne Marie Offermans, sociologue belge, contient des explications théoriques mais aussi des outils d’aide à la pratique. Podcast « Léa et l’impunité » : épisode de « Les pieds sur terre » sur les violences de couple en tant que mineur·es, et ce que cela implique de spécificités, notamment dans les réactions de l’entourage et des professionnel·les. Épisode 8 du podcast Let’s chatte : au sujet des mutilations génitales, témoignages et analyse dans une perspective critique et post-coloniale.Harcèlement et discriminations
« L’éducation sexuelle des enfants d’internet » : documentaire d’Ovidie avec notamment l’épisode 4 qui est consacré au cyber-harcèlement « L’école quand on est gros·se » : épisode du podcast « Matière Grasse » de l’association Gras Politique, sur la question du harcèlement scolaire et de la grossophobie à l’école. Témoignage de Jacob-Elijah : aborde les difficultés de son parcours d’ado trans, du fait de la transphobie et du racisme. Témoignage de la mère d’Audr XY : revient sur l’annonce et les prises en charge pour son enfant intersexuée. Lorsque l’on parle de violences faites aux enfants et ados, n’oublions pas d’y inclure les violences policières, sur fond de racisme et de mépris de classe, puisqu’elles visent surtout des jeunes racisé·es de quartiers populaires.
Podcast « Les mots des lycéens » : de « La Série Documentaire »sur France Culture, revient sur l’épisode ayant eu lieu à Mantes-la-Jolie dans le cadre des mobilisations lycéennes de 2018, pendant laquelle les images choquantes de dizaines de lycéens à genoux les mains sur la tête ont été prises. Encore plus de ressources :
Site de l’ONPE (Observatoire National de la Protection de l’Enfance) : beaucoup de ressources, notamment sur les parcours et prises en charge en protection de l’enfance, en incluant la question de la santé. Site du Conseil de l’Europe : contient également beaucoup de ressources, que ce soit des publications d’informations notamment juridiques (mais pas seulement) ou des outils adaptés aux enfants. Il est important de parler de ce qu’on appelle les « violences éducatives ordinaires » car toute la société doit apprendre à mieux considérer les enfants. Il faut cesser de penser que rabaisser ou punir sont les seuls moyens pour éduquer des enfants et mettre en lumière les effets néfastes de ces méthodes.
Association Stop VEO : propose des formations professionnelles ainsi que des ateliers pour les parents. Quelle prévention est possible ?
A destination des parents
Livret « Être parent c’est » : réalisé par l’association belge Yapaka afin d’accompagner à la parentalité, aux émotions et difficultés qui l’accompagnent. Lignes d’écoute parents-bébé de l’association Enfance et Partage : pour aider les jeunes parents en difficultés. Réseau des « Écoles des parents et des éducateurs » : numéro d’écoute et de soutien pour des parents d’enfants de tous âges, bébés comme ados, plusieurs associations départementales pour accueillir et accompagner des parents et des familles. Brochure à destination de parents d’ados trans : rédigée par WikiTrans pour déconstruire 10 idées reçues sur la question. Brochures à destination de parents d’enfants intersexué·es : Brochure réalisée par le CIA (Collectif Intersexes Activistes)
Brochure rédigée par l’association OII-Europe (Organisation Intersex International Europe)
A destination des auteurs potentiels de violences sexuelles
S.T.O.P. (Service Téléphonique d’Orientation et de Prévention ) : 0806 23 10 63, numéro de prévention mis en place par le CRIAVS, à destination de (potentiels) auteurs, proposition de prises en charge dans l’objectif que des pédophiles ne passent pas à l’acte Vidéo de présentation du dispositif.
Nous encourageons les professionnel·les, notamment de santé, à diffuser ce numéro, par exemple, en mettant ces affiches dans vos salles d’attente. Cela peut être réellement utile, malgré votre éventuelle crainte de certaines réactions, et c’est une façon concrète de prévenir des violences sexuelles. A destination des enfants et des professionnel·les
Associations du réseau CAP : ateliers dans les écoles, à destination des enfants et de l’équipe professionnelle, afin d’informer et de proposer des outils pour parler en cas de violences subies.Nous espérons que toutes ces ressources vous seront utiles afin de mieux réagir et aider les enfants et ados victimes de violences.
Nous vous encourageons de nouveau à parler de ce sujet autour de vous et à partager cet article dans vos milieux personnels et professionnels.
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